Depuis un certain temps, les données suggèrent que le bonheur suit une courbe en U au cours de la vie, diminuant au fur et à mesure que la vie s’accumule sous l’effet de la gravité, avant de remonter à mesure que l’âge moyen s’efface. Selon une nouvelle étude, 47.2 ans est l’âge où nous sommes le plus malheureux. Mais cela ne signifie pas qu’une fois arrive à cet âge, nous devons nous résigner et vivre le reste de nos vies dans cet état d’esprit. Voici quelques recommandations pour transformer la crise quarantaine en un nouveau départ.
47.2 ans, l’âge de la crise de la quarantaine chez l’homme
Selon David Blanchflower, auteur d’un article académique sur l’âge moyenne du bien-être minimum, ce moment précis que les universitaires appellent la satisfaction de vivre, et ce que nous, les mortels, connaissons comme le bonheur, atteint le plancher à 47,2 ans.
Cependant selon Blanchflower, la courbe du bonheur est partout. Ce qui signifie qu’elle est à la fois prouvable et globale. Mais elle marque également ce que la sagesse populaire a depuis longtemps identifié comme la « crise de la quarantaine ». Un moment de nos vies où nous prenons conscience de notre affaiblissement physique et de la baisse de virilité, ce qui pose de dilemmes existentiels de type sens de la vie, et peut-être l’épuisement dû à des années de stress.
Dans d’autres cas, il peut s’agir d’une crise de santé mentale totale ou d’une dépression nerveuse. Certains de ces cas présentent des biomarqueurs et des critères de diagnostic distincts, d’autres sont plus flous. Mais l’une ou l’autre de ces choses semble arriver à la plupart des hommes, et quelque part autour de cet âge apparemment arbitraire de 47,2 ans.
L’importance de définir le bonheur pour mieux gérer une crise de la quarantaine
Selon Paul Dolan, professeur de sciences comportementales à la LSE et auteur du best-seller Happiness by Design, le chiffre de 47,2 est robuste, mais comme d’autres statistiques, il cache des vérités complexes. Si l’on se base sur des mesures expérientielles directes, telles que le degré de bonheur, de stress ou de colère que vous ressentez au cours de votre journée, la forme en U n’est pas aussi claire. Notre équilibre émotionnel change : quand vous êtes jeune, vous ressentez plus d’émotions excitées, quand vous vieillissez, vous passez à des émotions non excitées. Un peu comme passer de la joie à la satisfaction, par exemple.
Suite à des années d’études et un livre, Dolan a conclu que la bonne vie se trouve dans l’équilibre entre faire des choses pour le plaisir et faire des choses dans un but précis. Mais trouver cet équilibre demande des efforts. Néanmoins selon Dolan, la formule pour retrouver le bonheur est possible. Nous devons mettre en œuvre le changement par l’action et de l’intégrer dans votre routine quotidienne. Il faut changer ce que nous faisons mais pas ce qui nous sommes ou comment nous pensons.
Les astuces pour survivre une crise de la quarantaine
- Accordez-vous une pause : l’épuisement professionnel, burn-out ou stress chronique entrave vos performances et est un précurseur de la dépression. Des études ont prouvé que les personnes qui épuisent leurs congés annuels ont plus de chances d’obtenir une promotion.
- Soyez une force positive : on ne peut pas toujours forcer l’optimisme. Les efforts altruistes, qu’il s’agisse du bénévolat, de l’aide portée à un ami ou l’adoption d’un chien, recâblent notre cerveau afin que les pensées positives viennent plus naturellement.
- Mettre l’argent en perspective : l’insécurité financière est sans aucun doute stressante, mais il est facile de surestimer la valeur de l’argent. La qualité de votre sommeil est un meilleur indicateur de bien-être que la réussite financière.
- Tisez des relations proches : le mariage n’est pas un critère absolu du bonheur, mais le maintien de liens sociaux étroits l’est. Les personnes ayant des relations plus fortes ont également des niveaux d’inflammation plus faibles, ce qui réduit leurs risques de maladies cardiaques.
- Créez quelque chose : s’adonner à un passe-temps absorbant comme travailler le bois, peindre ou apprendre un instrument, a un effet antidépresseur naturel. Les activités manuelles réduisent considérablement les hormones du stress en seulement 45 minutes.
- Faites une activité physique : il n’est jamais trop tard pour reprendre ou pour commencer une activité physique au sérieux. Les nouveaux arrivants qui ont beaucoup d’énergie se musclent aussi facilement que les athlètes de longue date. De plus, c’est un excellent moyen de compenser les effets physiques du vieillissement.
Quelques conseils de plus
Les idées que l’on saisit dans la quarantaine sont souvent peu sensationnelles au point de ressembler à des clichés. Néanmoins, soyez reconnaissant pour ce que vous avez, ne vous souciez pas des petites choses, apprenez à lâcher prise. N’oubliez pas que les clichés sont des clichés parce qu’ils sont vrais, et ils méritent d’être répétés précisément parce qu’ils sont si faciles à ignorer. Les différentes crises qui arrivent avec le chiffre 47.2 peuvent aller de l’extrême au banal, mais si bien analysées et travaillées, peuvent amener aux éveils spirituels.
Le regret est certainement l’un des plus grands sujets de la quarantaine, mais la peur de les avoir est plus cruelle que la réalité. Nous faisons continuellement des erreurs dans la vie mais nous développons notre résilience en rebondissant sur ces faux pas. Ne perdez pas de temps à réfléchir à comment vous auriez fait les choses. Le passé est dans le passé et personne ne peut le changer. Occupez-vous plutôt à vous pardonner, et surtout à prendre la décision de vous amuser davantage car la vie est trop courte.
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